Subvention des intrants et developpement de l'agriculture

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2006-02
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Selon les projections, la population du monde pourrait atteindre plus de 8 milliards en 2025 et plus de 9 milliards en 2050. Plus de 90% de l’accroissement projeté concernera les pays en développement et en transition ou l’insécurité alimentaire et la dégradation de l’environnement constituent des défis majeurs. En vue de relever ces défis, l’utilisation d’engrais minéral et d’intrants associés, continuera de jouer un rôle clé comme ce fut le cas par le passé. Du point de vue environnemental, une utilisation adéquate des intrants modernes dépend de la technologie, de l’agronomie et de facteurs liés aux politiques. Une fois que les pratiques agronomiques sont connues et que des produits bien manufacturés sont disponibles sur le marché, ce sont les facteurs liés aux politiques qui sont chargés de faire avancer les choses. Grâce à un environnement de politique favorable et incitatif, plusieurs pays notamment en Asie ont enregistré une forte croissance dans l’utilisation des engrais et autres intrants et les subventions sur les intrants ont joué un rôle clé dans ces environnements de politiques. Cependant, plusieurs pays ont conduit des réformes de politiques et de marchés et ont supprimé les subventions aux intrants au cours des années 90. Dans le contexte des réformes de marché et de l’Accord du Cycle d’Uruguay sur l’Agriculture (URAA), ce document évalue les arguments en faveur et contre la subvention des intrants, notamment les subventions aux engrais. Ce document présente également les différentes alternatives aux subventions et l’expérience de l’IFDC en ce qui concerne les subventions aux intrants. L’évaluation des divers arguments et expériences indique que les arguments en faveur des subventions aux engrais ne sont plus aussi solides que ceux contre ces mêmes subventions ; et les alternatives durables aux subventions sont encore plus solides étant donné la tendance au niveau mondial en faveur d’un développement axé sur le marché. Ces alternatives comprennent des efforts visant à réduire le coût des engrais grâce à un certain nombre de stratégies qui permettent de déplacer la courbe de l’approvisionnement vers la droite et de promouvoir les investissements publics dans le domaine des infrastructures de commercialisation, accroître le profit tiré de l’utilisation des engrais par un investissement dans la restauration de la fertilité des sols. Cela permet également d’apporter un appui dans le cadre des mesures du Green Box de l’URAA. On pourrait également identifier des situations où des subventions directes peuvent être envisagées. Mais même dans ces cas, des mesures d’accompagnement doivent être prises pour éviter la mauvaise utilisation des ressources et les effets de distorsion du marché. Cependant les gouvernements devraient prendre les devants en investissant dans les biens publics à travers des partenariats public-privé en en internalisant les externalités (qui aboutissent à l’échec des marchés), et en apportant l’appui nécessaire à la gestion de la fertilité des sols et des ressources naturelles d’une manière favorable au marché. Dans les situations où la préoccupation est la réduction de la pauvreté, il est préférable de mettre en place un système d’appui avec des bons du fait qu’il prend en compte les deux objectifs de réduction de la pauvreté et de développement du marché.
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Keywords
Agriculture
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